Karl von Hund (1722-1776) Eq. ab Ense.
La Stricte Observance (« Die Strikte Observanz »), doit à peu près tout à un seul homme, précisément au Reichsfreiherr, le baron d’Empire Karl Gotthelf von Hund und Altengrotkau, seigneur de Lipse, chambellan de Son Altessse Sérénissime l’Electeur de Cologne et de l’Electeur de Saxe, conseiller d’Auguste III de Pologne.
Initié à l’âge de dix neuf ans à Francfort, c’est lors de son séjour à Paris, entre décembre 1742 et septembre 1743 qu’il se convertit au catholicisme et que, selon ses dires, il fut reçu dans un « Chapitre Templier », en présence de Lord Kilmarnock, par un étrange et mystérieux Chevalier nommé Eques a Penna Rubra (Chevalier au plumet rouge), dont il eut l’intime conviction qu’il s’agissait en réalité du prétendant Stuart, Charles Edouard ou Jacques III, Grand Maître de l’Ordre de Jérusalem, qui le nomma à cette occasion Grand Maître de la VIIIe Province.
Ce dernier lui aurait confié que sa mission, d’après les ordres des « Supérieurs Inconnus », était de réformer, de « Rectifier » la Franc-maçonnerie.
Le baron de Hund consacra sa vie, sa fortune et ses domaines à la Stricte Observance jusqu’à son décès en 1776, quelques années après son retour sur ses terres soit vers 1751, et après avoir fondé à Unwürde une Loge nommée « Aux Trois colonnes ».
Les Grades de la Stricte Observance :
Apprenti,
Compagnon,
Maître
Ordre Intérieur :
Maître Écossais (ou Écossais Rouge)
Écossais vert
NoviceChevalier Templier
Eques Professus
«L’Ordre Intérieur » développait une double légende selon laquelle, dans un premier temps, la maçonnerie écossaise descendrait en ligne directe de l’Ordre du Temple, et deuxièmement, que cette maçonnerie aurait pour origine les Stuart travaillant à reconquérir leur couronne et rétablir par là même la suprématie du catholicisme.
De nature purement aristocratique, on n’y recevait que des nobles possédant des titres authentiques, la Stricte Observance, même si la Guerre de Sept Ans (1756-1763) interrompit un instant son expansion, bénéficia rapidement d’un considérable prestige auprès des initiés allemands, de par la grande force impressionnante des cérémonies que l’on y pratiquait et à la rigoureuse discipline militaire et religieuse qui présidait aux assemblées, contrastant singulièrement avec l’atmosphère superficielle et mondaine des Loges anglaises.
